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Docks et Vieux St-Ouen, 2005

Docks et Vieux St-Ouen, 2005

Saint-Ouen

Vue aérienne des Docks en 2005 issue du site web IGN (www.geoportail.fr).

Les Docks, dans leur configuration actuelle, occupent une surface de 100 hectares, soit un quart de la ville de Saint-Ouen, situés entre la Seine, Clichy et Saint-Denis.

Les Docks sont nés le 25 mai 1830, inauguration officielle de la gare d’eau et du port de Saint-Ouen, à l’initiative de Séraci Lachaume (maire de 1826 à 1831) et d’un groupe de financier mené par Ardouin (qui a donc laissé son nom à la rue qui traverse toujours les Docks).
Le projet fera de Saint-Ouen un port avant Paris, évitant ainsi de nombreux ponts aux bateaux. La gare d’eau permet aussi au village de Saint-Ouen d’être relié à Paris par la route.

Un bassin est en effet en communication avec la Seine par une écluse. Les quais et les terrains entourant la gare peuvent accueillir les entrepôts, ateliers ou chantiers intéressés par les avantages du port. L’infrastructure nécessaire au développement industriel est ainsi créé et petit à petit, le quartier des Docks s’urbanise. À proximité de la gare d’eau, s’installe notamment en 1848, l’usine de machine à vapeur Farcot (aujourd’hui Peugeot-Citroën).

En 1860, l’exploitation d’une ligne ferroviaire traversant tout Saint-Ouen, permet d’approvisionner Paris et la proche banlieue, via notamment la gare Godillot. Une industrie essentiellement métallurgique s’implante : des Docks agrandit sont inaugurés le 13 novembre 1864.

Grâce au raccordement des Docks au chemin de fer de la petite ceinture entre 1873 et 1888, l’activité de production prend le pas sur celle de stockage autrefois dominante.
En 1885, le bassin des Docks est comblé, seul le canal subsiste.

Après la Seconde Guerre Mondiale, les Docks perdront progressivement de leur importance. En 1968, le Conseil municipal décide de combler le canal et d’utiliser l’espace libéré pour l’installation de nouvelles activités industrielles.

L’usine de traitement des déchets (aujourd’hui incinérateur TIRU) est installé en 1889 qui sera reconstruite en 1954. La Compagnie parisienne de chauffage urbain (CPCU) a édifiée la chaufferie de Saint-Ouen en 1958.

En 1917, une partie du parc du château (situé derrière les Docks) est achetée par la société industrielle Thomson-Houston qui fusionnera ensuite avec l’Alsacienne de construction pour devenir Alsthom, puis Alstom et aujourd’hui Areva.
Les jardins ouvriers se trouvent dans cette parcelle (voir galerie photos). Aujourd’hui, seuls l’incinérateur et l’usine de chauffage urbain encore présents dans les Docks, nous rappellent ce passé industriel. Une nouvelle histoire est donc à inventer tous ensemble : avec la municipalité, les Audoniens bien sûr, mais surtout avec les différents propriétaires des terrains (Nexity, Total, Ville de Paris, Réseau ferré de France…) qui, on peut l’imaginer, ne partageront pas toujours les mêmes objectifs.

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